La pharmacovigilance est pilotée au niveau national par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), assistée par son réseau de 31 centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV).
Dans essai clinique, la pharmacovigilance est un volet essentiel contribuant activement à la sûreté des patients tout au long du cycle de vie des médicaments.
Pour se faire, le chargé de pharmacovigilance œuvre dans l'évaluation et la surveillance des risques liés à l'utilisation des médicaments. Avant la mise sur le marché, il détecte les signaux via l'analyse de bases de données, en garantissant la qualité de ces informations cruciales. Post-commercialisation, ce professionnel reste vigilant, surveillant les effets indésirables et prenant des mesures préventives et correctives pour assurer la sécurité des patients.
Mais que fait-il exactement ?
Au quotidien, le chargé de pharmacovigilance assure le traitement des cas en recueillant, évaluant, documentant et suivant les notifications spontanées des effets indésirables.
Il analyse régulièrement les cas de mésusage, prenant les mesures correctives nécessaires. La participation à l'évaluation de la balance bénéfice-risque, à l'élaboration des PSUR (Periodic safety update report), ainsi que la mise en place d'enquêtes et études pour analyser les risques font partie intégrante de ses responsabilités.
La coordination avec d'autres activités est essentielle, notamment le suivi de la tolérance des produits durant leur développement avec l'attaché de recherche clinique (ARC) et le contrôle des bonnes pratiques de fabrication (BPF) avec l'assureur qualité.
Il surveille les événements signalés pendant la commercialisation, participe à la rédaction d'annexes techniques légales avec les Affaires réglementaires, et joue un rôle clé dans la préparation des protocoles d’essais cliniques et des rapports du dossier d'autorisation de mise sur le marché (AMM).
En termes d'information médicale et de conseil, le chargé de pharmacovigilance répond aux questions liées à la pharmacovigilance, est amené a participer à la rédaction des FAQ, communique sur les événements indésirables graves (EIG) auprès de diverses parties prenantes, et déclare les événements indésirables graves au centre régional de pharmacovigilance (CRPV).
La préparation des audits et inspections de pharmacovigilance ainsi que des argumentaires en cas de situation de crise ou d’action juridique font également partie de ses missions.
Quelles sont compétences clés requises pour ce poste?
Le métier exige des compétences transverses (maîtrise de l'anglais, travail d'équipe, rigueur, organisation, sens éthique) et spécifiques (connaissance des bases de données, système de pharmacovigilance, outils digitaux de suivi du patient, rédaction et analyse des cas de pharmacovigilance).
Comment devenir chargé (e) de pharmacovigilance ?
Pour accéder au poste de chargé de pharmacovigilance, il est nécessaire d'avoir un profil scientifique (diplôme supérieur à Bac+5) avec une expérience dans le domaine de la santé (secteur public ou privé), ou d'être professionnel des services de pharmacovigilance et de la recherche clinique, ou encore d'avoir une formation initiale en santé en tant que médecin ou pharmacien.
Il existe plusieurs formations telles que la licence professionnelle gestionnaire de base de données de pharmacovigilance, le Master 2 recherche clinique et pharmacovigilance ou des formations certifiantes accélérées (de 4 semaines par exemple).
À long terme, une formation complémentaire peut ouvrir des perspectives vers des postes de coordinateur(rice) d'études cliniques ou chargé(e) d'affaires réglementaires.
Bien que le métier implique des exigences élevées, il s'ouvre à d'exceptionnelles perspectives de carrière pour ceux qui sont prêts à relever le défi !
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