Vous avez sûrement déjà entendu cette phrase "time is money" n’est-ce pas ?
C’est une évidence en 2024, mais apparemment, la recherche clinique n’a pas encore reçu le mémo.
La majorité des offres d'emploi dans notre secteur ne mentionnent toujours pas le salaire. Et vous savez ce qui est encore plus frustrant ? Les candidats n'ont pas vraiment le luxe de boycotter ces annonces. Ils sont obligés de faire avec, bien que la frustration est grande.
D’ailleurs, selon un sondage que j'ai mené récemment sur LinkedIn , vous avez été 77 % à penser que l'absence de salaire dans les annonces est un manque de transparence de la part de l’employeur. 20 % des participants, plus optimistes, y voient une opportunité de négociation, et seulement 3 % sont indifférents.
Alors pourquoi tant de mystères de la part des recruteurs?
Eh bien, j’ai mené l’enquête et voici ce que j’ai trouvé :
1/La flexibilité pour négocier le Salaire selon le Profil du Candidat :
Les employeurs souhaitent souvent garder une certaine flexibilité dans les négociations salariales. Ceci leur permet d’ajuster le salaire selon l’expérience et des compétences du candidat…. Si vous êtes un as de la négociation, tant mieux pour vous.
2/ Éviter des comparaisons internes et préserver la cohésion :
Personne n’aime découvrir que son nouveau collègue, fraichement débarqué, est mieux payé pour faire exactement le même travail. En ne publiant pas les salaires, les employeurs évitent d’attiser la jalousie et les tensions en interne. Sympa, non ? C’est vrai qu’un peu d’ignorance, parfois, ça évite les conflits.
3/ Préserver la compétitivité et éviter la concurrence :
En divulguant le salaire exact, le recruteur peut attirer l’attention de la concurrence qui peut surenchérir et surtout, faire fuir certains candidats (c’est compréhensif si le salaire est trop bas que la moyenne).
MAIS, on oublie un élément important :
En vérité, travailler, c’est échanger son temps et ses compétences contre un salaire. Ce n’est pas une idée révolutionnaire, mais c’est réel.
Malgré cela, plutôt que de mettre une fourchette salariale, nous avons des offres d’emploi qui mettent en avant la « bonne ambiance » ou « l’esprit de famille » ? Parce que, soyons honnêtes, l’esprit de famille ne paie pas l’électricité.)
Dans les pays anglo-saxons, le rapport à l’argent est beaucoup plus direct. Certains États des États-Unis imposent même la transparence des salaires pour lutter contre la discrimination. En France, parler d'agent c'est tabou.
La bonne nouvelle (ou mauvaise, cela dépend pour qui 😊 ) cette loi arrivera bientôt en France !
À partir de 2026, une nouvelle réglementation exigera que toutes les entreprises publient au moins une fourchette salariale dans leurs offres d’emploi (Article 5 de la directive européenne du 10 mai 2023).
Et si vous voyez la transparence des salaire plutôt comme une stratégie gagnante ?
Afficher un salaire dès l’offre, même approximatif, peut non seulement attirer davantage de candidats, mais aussi améliorer l’image de l’entreprise en matière de transparence et d’équité.
Pourquoi attendre 2026 quand ce changement peut déjà améliorer les résultats aujourd’hui ?
Sources :
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