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Le syndrome de l'imposteur : Un fardeau invisible pour les attachés de recherche clinique

Le syndrome de l'imposteur, un phénomène psychologique où les individus doutent de leurs compétences et réalisations, affecte de nombreux salariés à travers le monde.

Dans le domaine de la recherche clinique, un sondage révèle que 51% des professionnels admettent ressentir fréquemment ce syndrome, 36% le ressentent parfois, 6% ne sont pas sûrs, et seulement 8% déclarent ne jamais l'avoir ressenti.


Qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur?


Le syndrome de l'imposteur se manifeste par des sentiments d'inadéquation et d'illégitimité. Les salariés concernés ont l'impression de ne pas être assez diplômés, compétents ou experts, et de ne pas mériter les opportunités qui se présentent à eux. Ils ont souvent peur d'être "découverts" comme étant moins talentueux ou compétents qu'ils ne le paraissent. Cette anxiété est liée à l'estime de soi et à la confiance en ses capacités, mais aussi aux interactions avec les autres.


Pour reconnaître le syndrome de l’imposteur, les signes courants incluent des doutes constants sur ses compétences et réalisations, des crainte d'être perçu comme un imposteur, une minimisation des succès en les attribuant à la chance, une comparaison excessive avec les autres et sentiment d'infériorité, la peur de l'échec et de la critique et s’infliger une surcharge de travail pour prouver sa valeur (liste non exhaustive).


Un obstacle majeur au travail


Le syndrome de l’imposteur peut limiter la prise de risques, l'innovation et la capacité à saisir des opportunités de carrière. Les salariés peuvent également éprouver des niveaux élevés de stress et d'anxiété, nuisant à leur bien-être général.


Dans notre domaine, le cas d’un attaché de recherche clinique (ARC) sénior ne se considérant jamais comme "sénior" est fréquent. Il minimise non seulement ses succès, mais se surcharge également de travail pour prouver sa valeur, ce qui se traduit par un grand manque de confiance et une peur de la critique. Ce sentiment est d’autant plus accentué lorsque l’entreprise dans laquelle travaille cet ARC n’est pas reconnaissante.


"Il m'est difficile d'accepter les compliments ou de reconnaître mon intelligence et mes accomplissements. Je m'inquiète parfois que d'autres découvrent mon manque de connaissance ou de capacité, et que je suis moins talentueux ou compétent que je ne le parais." – R.M, ARC sénior.


Comment surmonter le syndrome de l'imposteur en tant qu'ARC?


La bonne nouvelle est que rien de tout cela n’est insurmontable! Voici quelques stratégies pour surmonter le syndrome de l'imposteur :


- Reconnaître ses succès et le temps de célébrer ses réalisations et d'accepter les compliments.

- Parler de ses sentiments et ses préoccupations avec des amis, des collègues ou des mentors.

- Pratiquer l'acceptation de soi en reconnaissant que vous avez des forces et des faiblesses, comme tout le monde.

- Faire preuve de bienveillance en étant gentil avec vous-même et en évitant de vous comparer aux autres de manière excessive.


Et l'employeur dans tout ça?


Le manque de reconnaissance et de valorisation d'un salarié peut entrainer des conséquences extrêmes comme une démission ou créer un salarié qui souffre en silence. Les stratégies suivantes peuvent aider, tel quel :


- Encourager et reconnaître les réussites :Offrir des feedbacks positifs et reconnaître les réalisations de ces ARC.

- Favoriser un environnement de soutien :Créer une culture où les erreurs sont vues comme des opportunités d'apprentissage plutôt que des échecs.

- Fournir des opportunités de développement professionnel :Proposer des formations et des programmes de mentorat pour aider les ARC à développer leurs compétences et leur confiance en eux.

- Encourager l'initiative et l'autonomie :Donner aux ARC la possibilité de prendre des initiatives et de contribuer activement aux projets.

- Offrir un soutien émotionnel :Être disponible pour écouter et soutenir les salariés dans leurs préoccupations et leurs défis.


Ce phénomène psychologique est une expérience courante, mais il est essentiel de reconnaître qu'il n'est dans l’intérêt de personne.

En adoptant des stratégies pour améliorer votre estime de soi et en acceptant vos succès, vous pouvez surmonter ce sentiment d'imposture et avancer avec plus de confiance dans votre carrière.


Pour les ARC, il est important de se rappeler que ce n'est pas le diplôme qui fait la qualité du travail, mais bien votre dévouement et vos compétences. Les employeurs doivent également jouer un rôle actif en soutenant leurs salariés et en encourageant l'initiative, ce qui permet de créer un environnement de travail où chacun peut prospérer.

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