Le réveil stridule comme un oiseau nocturne, il est 5h30. Un nouveau jour se lève pour moi, l'ARC.
Je me prépare à toute éventualité, avec mon sac à dos et ma valise remplis de documents et de fournitures de bureau et je pars à l'aventure !

Aujourd'hui, je vais dans une nouvelle ville pour un monitoring. Je me sens comme James Bond en train de recevoir une nouvelle mission secrète.
Arrivé(e) à destination, je suis accueilli(e) par le technicien de recherche clinique (TEC) qui me remet les dossiers médicaux à monitorer ainsi que les documents de la recherche. On discute un peu de l'étude, des enjeux, des objectifs et des difficultés rencontrées.
Je vérifie que tous les consentements éclairés sont signés et conformes puis je plonge dans les dossiers médicaux des patients. Je scrute les dossiers à la recherche des évènements indésirables tel un détective privé! Je m'assure que les données dans l'eCRF sont cohérentes avec les informations des documents source et que toutes les données sont correctement complétées.
C'est un travail minutieux, car il ne faut rien laisser passer.
Le monitoring peut s'effectuer en une journée ou deux, en fonction de la distance du centre et de la charge de travail. Aujourd'hui, je passe la nuit dans un hôtel au centre-ville. Arrivé(e) à l'hôtel, je m'affale devant la télé, heureux(se) d'être loin de mon canapé habituel.

Avec ce métier, je suis devenu(e) un(e) expert(e) en navigation et en adaptation. Google Maps est mon meilleur ami pour la journée ! Pense à recharger ton téléphone, c'est un conseil d'ami(e).
Il fait un temps magnifique, alors je fais un petit tour pour explorer la ville (et rassasier mon ventre qui gargouille) avant de retourner à l'hôtel. Je me sens « presque » en vacances, si seulement je n'avais pas ce travail à faire.
Le lendemain matin, je me réveille tôt, prêt(e) à affronter la journée. Je me dirige vers l'hôpital où se déroule l'étude et poursuit la vérification de la qualité des données collectées, la conformité de la réglementation en vigueur et m'assure que tout est en ordre.
Je vérifie le classeur investigateur pour m'assurer qu'il n'y a rien qui manque et que tout est à jour. On ne veut pas que l’investigateur parte en vacances avec des documents qui ne sont pas à jour, n'est-ce pas ?

A la fin du monitoring, je fais un point avec le TEC sur les queries émises, les déviations (si j'en trouve) et toutes les actions correctives à faire. Je rencontre également l'investigateur principal (c'est mon jour de chance !).
De retour à la maison, je dois encore travailler. Je dois rédiger mon mail de post-monitoring, mon rapport et mettre à jour les documents de traçabilité.
Le travail d'un ARC ne s'arrête jamais, mais j'adore ça. C'est un travail passionnant qui me permet de découvrir de nouvelles pathologies à chaque essai et d'interagir avec des professionnels de la santé de différents horizons.
Bien sûr, il y a des moments difficiles, comme gérer les priorités, bien s’organiser, concilier vie professionnelle et vie privée ou encore être confronté à un stress intense. Mais cela fait partie de mon métier et je suis prêt(e) à relever tous les défis.
Les avantages, tels que les perspectives d'évolution et les opportunités de carrière, compensent largement les inconvénients. En tant qu'ARC, j'ai appris à être plus diplomate, à améliorer mon raisonnement et ma communication. Ce métier me pousse (m'oblige :) ) à être plus organisée et rigoureuse, ce qui peut servir dans la vie personnelle.
Je ne peux pas promettre que le travail d'ARC sera facile, mais je peux dire avec certitude que c'est un métier gratifiant pour ceux qui sont passionnés par la recherche clinique.
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