Une étude récente a révélé que la génération Z est de moins en moins attirée par les postes de coordination. En cause, un rejet croissant des responsabilités jugées trop lourdes, un désir d’autonomie et une quête de sens dans leurs carrières.
Curieuse de voir si ce phénomène se reflétait dans le domaine de la recherche clinique, j’ai lancé un sondage sur LinkedIn sur les ambitions des attachés de recherche clinique (ARCs) en 2024. Voici les résultats :
36 % souhaitent devenir chef de projet.
40 % préfèrent explorer d’autres métiers dans la recherche clinique.
16 % veulent se spécialiser, par exemple, en oncologie, en dispositifs médicaux ou autre.
8 % ont exprimé des aspirations autres.
Ce sondage met en lumière un point important : les ARCs ne se cantonnent plus à une seule voie.
Bien sûr, devenir chef de projets reste une aspiration pour beaucoup, mais j'ai analysé les profils des répondants (oui, oui 🕵️♀️) et ce qui ressort est loin d'être lié à la génération Z!
J'ai remarqué que ce groupe est constitué majoritairement de débutants (en formation, en stage, occupent un premier poste). Plusieurs raisons peuvent expliquer cela :
Le prestige du titre : Dans une société où l’image professionnelle compte, chef de projets sonne "mieux".
Le salaire attractif : reste souvent mieux rémunéré que les postes d’ARC terrain.
Un intérêt pour les aspects réglementaires : à travers les cours pour les débutants ou les missions observées une fois en poste.
Un manque de visibilité sur les autres options : Beaucoup de nouveaux ARCs pensent que c’est le seul chemin pour évoluer.
Cependant, ce choix peut parfois être influencé par une méconnaissance des réalités du métier. Stress, charge de travail importante, et pression liée à la gestion d’équipes peuvent dissuader certains une fois qu’ils ont acquis plus d’expérience.
Une tendance différente émerge chez les professionnels avec 4 ans d'expérience en moyenne : ils semblent plus enclins à explorer d’autres horizons.
Le poste de chef de projets n’est donc plus perçu comme une finalité, mais comme une option parmi d’autres. Mais pourquoi ce changement ? :
L’expérience apporte de la clarté : Avec le temps, on découvre d’autres métiers liés à la recherche clinique et on développe des affinités spécifiques.
Un besoin de variété : Après quelques années, certains souhaitent sortir de la routine et explorer des domaines complémentaires.
Une prise de conscience des compétences transférables : La rédaction médicale, la pharmacovigilance, ou encore les postes en data management deviennent des options attractives, souvent moins stressantes mais tout aussi valorisantes.
Chez les ARCs, ce n'est donc plus une question de génération, mais d'expérience. Car avec le temps et la pratique, beaucoup réalisent que le "poste idéal" n’est pas dicté par une norme ou une progression hiérarchique figée, mais par un alignement entre compétences, aspirations personnelles et opportunités.
J’ai été débutante moi aussi. À mes débuts, je voyais le poste de chef de projets comme la "meilleure" et parfois même la "seule" option possible. Mais avec le recul — et grâce à mon réseau — j’ai découvert l’immensité des possibilités qu’offre la recherche clinique. Aujourd’hui, je ne m’interdis rien, mais je ne vois plus les choses de manière aussi limitée qu’avant.
Retenez une chose: il n’existe pas une seule option en recherche clinique. Certains trouvent leur épanouissement dans des rôles de coordination. D’autres choisissent de se spécialiser dans des domaines pointus comme l’oncologie ou les dispositifs médicaux. Et puis, il y a ceux qui explorent des métiers connexes : rédaction médicale, pharmacovigilance, ou encore des postes en industrie. Les chemins sont multiples, et c’est ce qui fait la richesse de notre domaine.
« Il n'y a qu'une voie qui existe : celle de s'épanouir dans ce que l’on fait ». Christophe Soyez, CEO de Medi-Link.
Et vous, quelle sera votre voie ?
Sources:
Comments